(musiques ; obliviate by alexandre desplat & feral love by chelsea wolfe)

▬ Bartholomew Fawley, Ministre de la Magie à Garrick Macmillan, directeur du département de la Justice Magique.

“Mr Macmillan, que pensez vous des tragédies qui se sont déroulées à travers les âges et les siècles ? Les révoltes des gobelins, les guerres des sorciers, dont la dernière qui s’est déroulée il y a une quarantaine d’années.” Le vieil homme se déplaçait à travers la pièce, exécutant des allers et retours jusqu’à se poster devant sa fenêtre où il regardait au loin le Chemin de Traverse, où se pavanaient de multiples sorciers. Avant d’être élu Ministre de la Magie, il y a maintenant cinq mois de cela, Bartholomew Fawley était considéré comme l’un des plus grands historiens de la Magie. Il avait écrit plusieurs ouvrages durant ses jeunes années et il se complaisait à raconter chaque évènement historique dont on quémandait l’histoire détaillée et dorénavant, il était le Ministre. Sans même attendre une réponse de son spectateur, il préféré continuer son discours “A mon humble avis, je pense que les tragédies sont nécessaires, elles forgent les esprits, elle les élèvent, les rend plus matures, les font évoluer pour construire un monde meilleur. Sans tragédies, le monde ne connaîtrait qu’un vieillissement primaire, sans autre remède.” Sa baguette en main, le vieillard s’amusait à la faire virevolter dans les airs, telle une baguette de chef d’orchestre. Certains sorciers s’amusaient à dire que le Ministre était sénile qu’il entendait des voix qui résonnaient dans sa tête et avec une pareille figure à la tête du monde sorcier britannique, il serait nécessaire que son mandat soit de courte durée. Un silence, et puis Bartholomew posa une interrogation suspecte “Pensez-vous que notre monde est en paix depuis l’évènement des années 90, celles où se déroula l’apogée du pouvoir de Tom Jedusor ?” Garrick le regardait, avec un air sévère et sérieux, et d’un haussement d’épaules, il en concluait à un “Sûrement.” Et un léger rictus se dessina sur le visage du Ministre de la Magie. Depuis près de quarante ans, le monde britannique n’avait vécu aucun dommage et après la défaite du Seigneur des Ténèbres, Harry Potter avait été célébré, puis les sorciers étaient retournés à une vie paisible, ceux qui devaient être condamnés l’avaient sûrement été et un monde à l’apparence paradisiaque avait pris racine.

“Êtes vous au courant de l’histoire des Orphelins ?” D’un mouvement dur et léger, le ministre se retourna pour enfin faire face à son collègue. Personne ne connaissait cette histoire, et pourtant, elle était ancré dans ce monde, omniprésente, vécue à travers les âges. “Ces sorciers qui auraient la faculté de soumettre n’importe quelle baguette à leur emprise, rendant également le sorcier propriétaire de ladite baguette sans aucun moyen de canaliser de ses pouvoirs magiques. Personne n’y fait attention et pourtant, ils sont présents partout. Bathilda Tourdesac les a évoqué dans son manuel, Beedle le Barbe dans ses contes, Cassandre Trelawney dans une de ses prophéties. Ne pensez-vous pas qu’ils pourraient être dangereux ?” Le Macmillan réfléchit quelques instants, ne voyant apparemment en rien où le ministre voulait en venir et préféra être honnête envers lui. “Ils n’ont jamais montré qu’ils pourraient être dangereux, si leur existence est avérée.” Grincement. Le Ministre de la Magie fronça ses sourcils, semblant incompris par ses pairs. “Elle l’est et elle est prouvée. La Trace est un sortilège qui est inefficace sur eux, lorsqu’ils sont mineurs ; ils sont les seuls à y résister. A l’époque, Cornelius Fudge et ses prédécesseurs avaient minimisé le problème, employant des Cracmols et autres employés à les surveiller. Ils n’ont aucune limite ; si la Baguette de Sureau tombait entre une de leurs mains, elle se soumettrait sans aucune résistance. Ils sont dangereux, ils commencent à montrer leur force et cela, depuis les récents incidents. Nous devons les traquer, les enfermer, les tuer. Immédiatement.”

▬ Garrick Macmillan, fondateur de l’Aube Rouge à son assemblée.

“... Être le confident d’un vieillard sénile nous fait apprendre de drôles d’histoires et peut-être que certains d’entre vous seront concernés par l’attaque qu’il compte lancer en ce premier septembre. Quoi qu’il en soit, il en garde son intuition et je crains que s’il continue de méditer dans ses pensées comme il en a l’habitude, il finira par savoir notre existence. Nous devons tâcher de rester discrets lors de nos travaux, jamais les Aurors ou autres sorciers ne doivent découvrir que nous sommes à l’origine de ces travaux .. Que dis-je, des incidents, aha.” Des rires se faisaient entendre dans l’assemblée, certains restaient confiants, empli d’une mystérieuse force qui les rassurait, celle d’un groupe, d’une alliance qui partageait les mêmes idéologies. D’une voix forte et rauque, le sorcier imposa le silence autour de la table. “Nous bridons la magie, nous la considérons comme une arme dangereuse alors qu’elle est un pouvoir fantastique, une force infiniment grande. Nous, sorciers, lui accordons qu’une importance primaire ; les femmes au foyer l’utilisent pour les tâches quotidiennes, les Aurors pour se battre contre des Mages Noirs et puis, c’est tout. Nous devrions nous estimer chanceux de la posséder. Pour certains d’entre vous qui avaient été réparties à Serdaigle comme moi, nous sommes héritiers de l’esprit de Rowena, la plus brillante des sorciers, toujours insatisfaite, toujours curieuse, voulant toujours en savoir plus et c’était sa force mais personne n’a préféré l’écouter. Nous devons exploiter la magie, aller toujours plus loin, la faire devenir cette force infiniment grande et nous y arriverons.”

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Nous sommes en août 2034 et presque quarante ans se sont écoulés après la seconde guerre des sorciers. Tout fut reconstruit, les sorciers apprirent des erreurs du passé afin de ne pas les reproduire et tous avaient réussi à s’imprégner d’une harmonie pure, sans aucune tâche d’ombre particulière. Apparences trompeuses lorsque le nouveau Ministre de la Magie songe à déterrer une vielle histoire et à définitivement éliminer tout danger, lui-même trompé par un de ses amis les plus proches, fondateur d’un groupe qui serait déterminé à explorer la magie dans son entièreté.