don't you ever feel like less than fucking perfect
passage enfance coming soon.
⊹ ⊹ ⊹Elle avait du mal à croire qu'ils étaient finalement mariés, Stuart et elle. C'était allé un peu trop vite selon ses parents, c'était romantique selon ses amies et surtout, c'était rassurant à ses yeux. Il était drôle, gentil et il avait su trouver les mots justes pour faire fondre son petit cœur prudent. Elle avait longtemps imaginé qu'elle ne tomberait pas amoureuse, qu'elle n'était peut-être pas faite pour ça et Stuart était arrivé, presque comme une fleur. Il s'était montré attentionné et empressé. Moins d'un an après leur première rencontre dans le hall de Sainte-Mangouste où elle était en stage, il avait posé un genou à terre and here they were. Mariés, tout à fait mariés.
La cérémonie avait été parfaite selon les dires de sa nouvelle belle-mère et Clarissa ne pouvait pas vraiment dire le contraire. Ça avait été très beau, tout à fait comme elle l'avait imaginé. Les sourires étaient au rendez-vous, les larmes aussi. Ils avaient beaucoup dansés, tous, et la jeune mariée avait alterné entre son époux et ses invités, revenant toutefois très vite dans les bras de Stuart. Mariés, ils étaient mariés. Elle ne réalisait pas encore. (uc)
⊹ ⊹ ⊹rencontre w/ daniel coming soon.
⊹ ⊹ ⊹la grande annonce coming soon.
⊹ ⊹ ⊹Son coeur battait la chamade mais sa prise ferme sur sa baguette prouvait une fois encore qu'elle restait maître d'elle-même en toute situation. Un sang-froid à toute épreuve, plaisantaient parfois ses collègues. Elle était consciente de ses capacités et elle savait très bien qu'elle était douée dans ce qu'elle faisait. Être médicomage était plus qu'un simple boulot, c'était une vocation et elle était de ceux qui pensent que chacun a le droit à un traitement, peu importe la pureté de son sang. Mais malgré sa tolérance, Clarissa savait qu'elle ne serait probablement pas venue en aide à cette jeune femme si Daniel lui avait dit dès le départ qu'il s'agissait de l'une de ces hors-la-loi que le Ministère recherchait activement depuis quelques jours. Elle ne comprenait pas toutes les mesures prises par le gouvernement mais elle respectait la loi. Inutile de dire qu'elle n'était pas très heureuse que Daniel lui ait forcé la main.
«
Elle va s'en sortir ? » s'enquit l'Auror une fois qu'ils eurent quitté la chambre dans laquelle il avait transporté la jolie blonde. Clarissa lui jeta un regard noir. Elle s'était retenue jusque-là parce qu'il y avait plus urgent que de lui en vouloir mais maintenant que la jeune inconnue était hors de danger, il était temps qu'elle lui fasse connaître le fond de sa pensée. «
Comment avez-vous osé ? siffla-t-elle entre ses dents, pointant sur lui un index accusateur.
Comment avez-vous pu m'obliger à faire ça ? Elle est recherché par le Ministère, par vos collègues ! » Elle se sentait perdre le contrôle au fur et à mesure qu'elle réalisait ce qu'elle venait de faire. Oh god, si les autorités venaient à savoir qu'elle avait soigné une hors-la-loi, il y avait fort à parier qu'elle passerait un bon moment à Azkaban. «
Clarissa » soupira Daniel, s'emparant de sa main. Elle était nerveuse, trop nerveuse pour être réceptive à la tendresse dans sa voix, et ses doigts refusèrent de se lier aux siens. Ce n'était pas le moment. «
Clarissa, elle n'a personne, chuchota-t-il,
même l'homme qu'elle aime... elle n'a personne » La sorcière serra les dents et, vainement, tenta de reprendre sa main mais il resserra sa prise sur son poignet. «
Ne fais pas l'enfant » fit-il, avec un mélange d'agacement et de lassitude. Ah, there ! Il recommençait ! Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, il ne cessait de faire allusion à son âge et à son prétendu manque de maturité. Clarissa avait très vite compris qu'il n'était pas homme à se laisser dicter sa conduite et si son côté male alpha l'avait amusée et excitée au début, ça n'avait pas tardé à la mettre hors d'elle. Elle n'était plus enfant et contrairement à lui, elle ne pouvait pas se permettre de mettre sa carrière et sa vie en jeu, elle avait trop à perdre. «
Taisez-vous ! gronda-t-elle.
Je ne suis pas une gamine, j'ai trente ans et je refuse que vous m'utilisiez comme ça ! Si ce qui vient de se passer vient à se savoir, je risque de tout perdre ! Absolument tout ! Mais vous vous en fichez, pas vrai ? Vous n'avez rien à perdre, si ce n'est la vie et je suppose que ça vous importe peu après tout » Elle se défit de son étreinte et, lorsqu'il esquissa un geste pour se rapprocher d'elle, leva sa baguette dans sa direction. Son bras tremblait et il dût s'en apercevoir car ça n'arrêta pas son pas. «
Range ça » murmura-t-il, presque contre sa peau. Elle tint bon, secoua la tête. «
Tu vas te faire mal » insista-t-il, rieur. L'enfoiré. Ça lui plaisait, de jouer les aînés. Non, mieux, ça l'excitait. Mais Clarissa en avait assez de l'entendre lui faire la morale et elle n'était pas non plus d'humeur joueuse. «
Ça suffit, je- » Le reste de ses mots mourut sur les lèvres de Daniel qui s'empara de son visage si vite que la jeune femme craint un instant que ses doigts ne laissent une trace sur ses joues. Elle ne chercha même pas à résister, consciente qu'elle avait sans doute envie de ce baiser depuis qu'elle l'avait vu, cette fille dans les bras. Une pointe de jalousie l'avait alors traversée, une jalousie qu'elle avait très vite réprimée. Elle n'avait pas le droit de lui en vouloir comme ça, après tout c'était elle la femme mariée et il ne lui devait rien, absolument rien, si ce n'est un minimum d'honnêteté. «
Tu aurais dû me le dire » souffla-t-elle tandis que ses lèvres tendres glissaient sur ses paupières closes. Elle sentit son sourire disparaître et il retint mal un soupir. «
Je sais, admit-il,
mais je n'avais pas le choix. Tu n'aurais jamais accepté de m'aider si tu avais su » Et c'était vrai. Il était effrayant de constater à quel point il la connaissait si bien, quelques mois à peine après leur première rencontre tandis que Stuart continuait d'ignorer, semblait-il, qui elle était vraiment. Effrayant et délicieux.